Les régimes totalitaires ont tous la caractéristique de désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire, diversion bien commode pour faire oublier leurs propres turpitudes. Il y a eu les Juifs sous le régime nazi et son annexe française pétainiste, il y avait les bourgeois, contre-révolutionnaires, Blancs, koulaks, dissidents chez les communistes, il y a à présent les "ultralibéraux" sous l'actuel régime soviétique français !
Si vous êtes reconnu comme négationniste, pro-nazi, homophobe, pédophile ou lepéniste, vous aurez des circonstances atténuantes - pas si vous êtes ultralibéral ! Car vous êtes un ennemi de la Nation, vous critiquez la protection paternelle de l'Etat et maternelle de la Sécu, vous insultez les Dieux des Gaulois !
Le terme ultralibéral semble être une invention purement française et purement de gauche, et Pascal Salin remarquait à juste titre que c'était une façon pour les collectivistes de se trouver un nouveau cheval de bataille après la chute du mur de Berlin, démonstration éclatante de leur criminel aveuglement et de leurs tragiques erreurs du passé.
Le terme ultralibéral est maintenant adopté par la droite franchouillarde chirakophile, UMPiste et MEDEFienne, qui n'en rate pas une pour noircir qui ne pense pas comme elle et ne partage pas ses tendances collectivistes. On le rangera dans l'attirail de la pensée unique avec "modèle social à la française" (je dilapide à tous vents pour montrer comme je suis socialo moi aussi), "exception culturelle" (la médiocrité française n'est pas une marchandise, donc il faut la subventionner), "développement durable" (je me donne bonne conscience vis à vis des écolos et autres moustaches vertes), "entreprise citoyenne" (celle qui a besoin de l’argent des citoyens pour survivre), etc. A force de courir derrière la gauche, la droite la plus bête du monde devient aussi la plus essoufflée, les poumons aussi vides que la tête.
Comme le dit Laurence Parisot, candidate à la présidence du Medef (place aux femmes !) : "le qualificatif ultra discrédite celui à qui il se rapporte. Cette façon de s'interdire de comprendre la pensée de l'autre est inacceptable. Je me définis comme libérale, car dans cet adjectif il y a le mot liberté".
 
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2 commentaires:
Attention, je me demande si, après avoir été l'insulte préférée des ultra con-cons (consensuels contestataires), puis après avoir été récupéré par la droite, "ultralibéral" ne deviendrait pas bientôt très "tendance"...
Je dis ça parce que je m'aperçois que JM Sylvestre, qui est quand même bien loin d'être un libertarien à la Salin / Lemennicier / Guillaumat, se réclame de cette épithète !
A lire :
http://www.tvmag.com/jsp/magazine/magazineUne.jspx?acId=8
"- Que répondez-vous à ceux qui vous présentent comme un ultralibéral ?
- Je prends ce terme comme une qualité et un compliment. Mon obsession est de faire de la pédagogie, y compris avec des gens qui ont une vision différente de la mienne. Je rappelle tout de même que cette école libérale est née en France avec Tocqueville qui l’a exportée en Angleterre et que l’essence du libéralisme n’est pas une construction idéologique. L’économie, c’est produire des richesses pour vivre mieux."
C'est plutôt comique de voir Sylvestre fier qu'on le traite d'"ultralibéral" alors qu'il chante les louanges de la sécu, ou des banques centrales... En fait je le vois comme un libéral à la chinoise : libéral-mercantiliste en économie et étatiste forcené pour le reste.
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